Et si ne pas savoir, c’était déjà être pleinement présent ?
- mikecamardese
- 18 juin
- 1 min de lecture

Dans l’accompagnement, ne pas toujours avoir les mots justes, ne pas saisir immédiatement ce qui se joue, n’est pas un manque, mais une présence authentique.
C’est accepter un flou nécessaire, une ouverture où tout peut advenir.
C’est une manière de :
- accueillir le doute comme un espace fertile, plutôt qu’une faille.
- vivre ces instants où l’absence de réponse devient une invitation à explorer.
- laisser à l’autre l’opportunité de nommer ce qui, en lui, cherche encore à émerger.
- préserver le lien, même lorsque tout reste incertain.
Ne pas savoir, c’est résister à la tentation d’expliquer trop vite, de vouloir combler les silences.
C’est offrir un cadre où l’autre peut avancer sans crainte du jugement, sans peur de mal faire.
C’est reconnaître que l’incertitude n’est pas un obstacle, mais un espace de liberté.
Et si c’était ça, accompagner ?
Cheminer sans imposer de direction.
Soutenir sans orienter.
Tenir un cadre sans jamais le refermer.
Car c’est précisément dans cette absence de certitude que naît un terrain neutre, propice à l’exploration et au travail intérieur.
Sans modèle figé ni réponse préconçue, il devient possible d’oser, de chercher, d’expérimenter librement.
Accompagner, c’est peut-être avant tout être là.
Sans précéder.
Sans tirer.
Avec l’autre, simplement.
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