La flexibilité du travail s’impose aujourd’hui comme une réalité incontournable, transformant radicalement nos modèles d’organisation et les attentes des collaborateurs.
Loin de se limiter à un simple choix entre présentiel et télétravail, elle englobe un spectre bien plus large de pratiques qui redéfinissent les dynamiques professionnelles. Dans une économie qui cède aux sirènes des replis sur soi, marquée par une course à l’innovation et une volatilité des marchés, la capacité des entreprises à s’adapter rapidement devient une condition de survie... Et cette adaptabilité passe inévitablement par une redéfinition des standards du passé dans notre relation au travail.
La pandémie : la goutte d'eau...
La montée en puissance du télétravail, accélérée par la pandémie de 2020, a brisé les dernières résistances culturelles au sein de nombreuses entreprises. Mais si cette forme de flexibilité attire les projecteurs, d'autres pratiques prennent également de l’ampleur. Les horaires aménagés, les contrats à mission ou encore les politiques « work-from-anywhere » (travail flexible qui permet aux employés de travailler depuis n'importe quel lieu à la condition d'avoir le matériel adéquat) offrent de nouvelles marges de manœuvre pour concilier vie professionnelle et vie personnelle.
Ces initiatives, si elles sont bien conçues, peuvent devenir des leviers de compétitivité en stimulant la productivité, en favorisant la rétention des talents et en améliorant l’agilité organisationnelle.
La balance non-changement / changement
Comme pour tout changement, la peur et les croyances s'invitent dans le jeu pour polluer plus qu'elles ne font réfléchir.
La flexibilité implique de repenser le rôle du management, en éclairant la nécessité de miser sur la confiance et de renforcer l’accompagnement des salariés dans les cadres d'exigence qui sécurisent la pérennité des activités.
Parmi les retards que la résistance au changement induit se distinguent un retard toujours plus croissant quant aux outils numériques à mobiliser ainsi que le poids de la gestion des ressources humaines qui s'appuie sur un niveau d'intelligence émotionnelle hors de portée pour certaines gouvernances.
Du côté des employés, la flexibilité demande "d'être au clair" sur la porosité entre sphère privée et professionnelle, l’isolement ou encore la pression d’être constamment joignable.
Trouver le bon équilibre reste une équation délicate, qui varie selon les secteurs, les cultures d’entreprise et les attentes des individus.
Une incarnation au-delà d'une bonne intention
Dans cette reconfiguration du travail, l’enjeu pour les entreprises n’est pas seulement de répondre aux attentes actuelles, mais aussi d’anticiper les futures mutations.
La génération qui entre aujourd'hui sur le marché du travail plébiscite, par exemple, des environnements certes flexibles mais exige également une forte transparence sur les pratiques managériales et un arrêt des slogans Vs une culture d’entreprise alignée sur des valeurs incarnées et observables.
La flexibilité n'est pas une concession des temps modernes, mais un outil stratégique pour redessiner le contrat social entre employeur et employé.
Ce virage se présente comme une évidente source de performance durable.
En étant aidées pour incarner cette évolution et en l’intégrant dans leurs visions, les entreprises pourraient répondre à des problématiques telles que "comment retenir les talents ?" ou encore, "comment rester compétitif aujourd'hui ?".
Le meilleur reste à venir...
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