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La préparation mentale : une écologie de soi



Le monde mental ment monumentalement

Jacques Prévert



La préparation mentale est souvent associée au milieu sportif, alors qu'elle opère de grands résultats dans d'autres mondes comme ceux des affaires, de l'art ou des études par exemple. Certaines des premières théories académiques sont d'ailleurs issues de cercles artistiques et de l'enseignement (1).

L'orientation, les objectifs visés ou encore les techniques de préparation mentale se distinguent du coaching professionnel.

Ces disciplines sont complémentaires et gagnent à être utilisées conjointement au sein des organisations.



Travailler son écologie de vie


Il est possible de développer des compétences émotionnelles grâce à des séquences courtes, rassurantes, et lisibles dans leurs intentions. C'est une considération qui pousse de plus en plus les organisations à vouloir essayer, frileuses - et parfois à juste titre - de ce que le coaching propose et qu'elles ne cernent pas toujours.


Nous avons tous vécu ce que Mihaly Csikszentmihalyi appelle de flow (le flux) :  cet état de concentration totale où l'on se sent pleinement absorbé par une activité, ressentant un sentiment de plaisir et d'accomplissement.

Travailler sur les composantes qui amène à vivre ces expériences s'apprend, se code émotionnellement et s'ancre corporellement.


Il n'y a rien de mystique à cela, c'est un entraînement à ritualiser.

Mais pas que.

La préparation mentale s'échafaude sur un regard apaisé sur soi, sur une acceptation de ce que nous "jugeons" être des qualités ou des défauts.

A ce titre, certains objectifs de la préparation mentale concernent l'estime de soi, la confiance en soi, la gestion du stress, l’amélioration de la concentration ou encore la régulation émotionnelle.


Un autre éclairage de la performance


Nous ne sommes jamais performants quand nous écoutons nos messages intérieurs. Ils nous mentent, ne regardent que nos défauts présumés, fantasment des peurs et ravivent les injonctions de l'enfance.

Ils sont ce sac à dos que nous portons alors que nous voulons courir.


La préparation mentale ne va pas viser à courir plus vite avec ce sac qui continue de s'alourdir avec les années. Elle aide à courir, parfois moins vite, mais avec un sac qui se vide rapidement.


C'est cela qui rend plus performant.

L'appel à des techniques comme la visualisation, la méditation, la relaxation, la gestion de la respiration, la fixation d’objectifs ou encore des exercices de renforcement mental donnent rapidement et pour des moments clés ciblés, des résultats notables.



Comment commencer ?


En commençant. Oui, je sais...


Le seul risque est de réussir grâce à un quick win montrant :

  • la mise en œuvre simple et rapide des exercices,

  • l'impact positif et les résultats tangibles,

  • la facilité d'appropriation,

  • la mise en motivation intrinsèque catalysant d'autres demandes.



Un exemple concret


En - très - rapide, il m'est souvent demandé de permettre aux salariés de "mieux" s'exprimer en public (au sens de l'impact perçu du discours).

Faire travailler ces salariés sur la visualisation positive avant des présentations est une réponse pragmatique.

Cela suppose de les entraîner à des techniques de visualisation pour qu'ils en ressentent et mesurent les bienfaits, de créer des récurrences de séances courtes durant lesquelles ils scénarisent chaque étape en questionnant leur confiance (leur capacité à...) et de ritualiser leur pratique avant chaque évènement du même type.


La capacité à réussir va se renforcer à chaque pas, la chimie du cerveau responsable du stress va se modifier dans le temps et la performance perçue sera saluée.



En résumé


La préparation mentale, comme le coaching professionnel, vise le développement de l'individu et l’amélioration d'une "performance" à bien définir pour qu'elle ne soit pas anxiogène.

Si l'approche du coaching professionnel est davantage systémique, celle de la préparation mentale permet de se focaliser sur des contextes spécifiques et peut-être, d'apprendre par petites touches à considérer l'hygiène de soi comme composante majeure d'une performance humaine plus globale.




(1) : Cf La théorie du flow du psychologue hongrois Mihaly Csikszentmihalyi




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