Malgré les difficultés auxquelles elles font face, les petites et moyennes entreprises jouent un rôle crucial dans l'économie française. Elles représentent, de manière assez stable, plus de la moitié des emplois en France. Si, par définition, les PME comptent moins de 250 salariés, ce sont près de 90% d’entre elles qui hébergent 50 personnes ou moins.
Ces dernières, les très petites entreprises, sont un des deux poumons de l’économie.
Les TPE / PME séduisent de nouveau. Et pour cause…
Des structures porteuses de sens
Pourquoi rejoindre une petite structure qui ne pourra – a priori – jamais promettre autant qu’une grande entreprise ? Autant que quoi ?
La motivation instrumentale, carotte liée à la rémunération et aux avantages associés n’est plus tant dans le scope des nouveaux entrants qu’elle le fut pour les post soixante-huitards.
Les motivations des nouveaux acteurs des organisations sont intrinsèques, poussées par l’envie et le sens des missions. De ce fait, les terrains des PME / TPE offrent bien plus et bien plus vite aux salariés sur le plan du développement professionnel :
l’autonomie et la mise en responsabilité apparaissent dès les premiers mois,
les liens qui unissent les équipes sont vite challengés,
les besoins de polyvalence sont accrus ; l’expérience en TPE / PME offre la possibilité de développer des compétences variées,
les opportunités de progression sont directement liées à la capacité de ces entreprises à prototyper des missions au plus proche à leurs besoins,
les impacts des travaux et missions menés se voient concrètement.
Des terrains qui font goûter à la réalité crue du monde du travail
Difficile de jouer au fantôme dans ces structures. Les TPE / PME n’ont ni le temps, ni les moyens de se payer du brassage d’air.
Le propos est jugeant mais il est impactant.
Dans les organigrammes à n’en plus finir de leurs grandes sœurs, il est assez facile d’oublier qui fait quoi, qui est qui et qui est où.
C’est une caricature. Et encore.
Les petites et moyennes entreprises font face à trop de défis économiques qui peuvent soudainement les fragiliser et cela demande une vigilance permanente :
les conflits internationaux – et ils sont légion - ont des répercussions directes et indirectes sur les marchés, le prix des matières premières, les flux, etc.,
le coût de l’inflation affecte les coûts de production et réduit le pouvoir d'achat ; une baisse de consommation d’un produit peut assécher rapidement le CA des petites structures qui n’ont que peu de marge,
les politiques monétaires plus strictes rendent l'accès au crédit plus difficile et plus coûteux pour les entreprises de petites tailles,
la rétention des salariés qualifiés est devenu un défi majeur, exacerbant les difficultés opérationnelles,
les transitions numériques et écologiques demandent des adaptations rapides, souvent trop d’ailleurs, pour ces entreprises peu poreuses parfois aux nécessités d’investir régulièrement pour rester compétitives.
Ces tensions sont des challenges que les plus juniors d’aujourd’hui recherchent davantage mais avec un engagement sur la durée qui tend à se raccourcir.
Là est la difficulté de manœuvre pour les dirigeants en TPE / PME : prédire la rétention des talents dont la période semble s'écourter année après année.
Une fierté d’appartenance
Ici réside l’une des plus grandes forces de rebond des TPE / PME : la création d’une fierté d’appartenance.
Ces structures naissent souvent d’une volonté évidente et lisible de contribution à la société et ce, autour d’une personnalité qui incarne et sait faire rayonner une vision qui embarque.
Ces entreprises ont développé l’idée, le produit, la marque ou encore le service dont le seul nom fait envie.
La proximité des strates hiérarchiques entretient une humanité car tout le monde se connait.
Parfois, de réelles dynasties de familles de salariés se succèdent au sein de ces organisations et, à l’image de certains grands qui ont commencé petits, la reconnaissance du travail est objectivement très présente au quotidien.
Naturellement, l’effectif permet une proximité inatteignable pour les grandes structures. Impossible, même pour un dirigeant présent sur site, de serrer la main de 3000 personnes quotidiennement. C'est donc au management de...
Là est le lien qui donne sa puissance au TPE / PME. Une poignée de main qui rappelle en quelques secondes, tout ce que nous nous sommes dit la dernière fois, rend unique chacun et crée une alliance singulière.
Cette alliance dans les organisations, c’est la clé de succès de tout engagement. Oubliez les team-buildings si vous connaissez à peine votre équipe.
Vous allez économiser de l’argent.
Il y a peu je vous proposais un post qui s’intitulait « L’ère du 4.0 : vers un management biodégradable ? ». Je ne peux que vous inviter à le parcourir et à décider que, dès demain, vous fermerez plus tôt vos ordinateurs pour passer du temps sur le terrain, pour vous immerger le plus possible, pour entretenir des relations de qualité… Comme dans les TPE / PME.
Kommentarer