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Le micro-entrepreneuriat : une course en solitaire, par tous les temps

  • mikecamardese
  • il y a 2 jours
  • 2 min de lecture

L’entrepreneuriat est souvent présenté comme une sorte de saut de vie plus ou moins préparé, qui commencerait un jour par une phrase du genre :

« Allez ! C’est maintenant que je me donne de l’élan, du courage, et que je romps avec ma vie d’aujourd’hui. »


Pourquoi pas.

Mais dans ce cas, mieux vaut avoir deux ou trois idées en tête de ce qui va se passer ensuite.

Parce qu’oser, c’est bien, et rapidement observable dans ses résultats et son impact.

Tenir dans la durée, c’est autre chose et parfois plus difficile à évaluer.


Créer son activité, ce n’est pas seulement créer quelque chose. C’est aussi se réinventer d’une autre manière ou, du moins, viser un nouveau jalon dans la réalisation de soi.

Cela sous-entend d’accepter une autre forme d’incertitude que celles qui peuplent le salariat et, surtout, de vivre les vides lorsqu’ils existent.


Les marins le savent : au creux de la vague, il n’y a rien à faire, sauf attendre et tenir.

Cette dimension du micro-entrepreneuriat est, en général et pour la plupart des entrepreneurs, assez connue et préparée.


Naviguer seul, en revanche, est une solitude difficile à anticiper.

En faisant appel à ses souvenirs de vie, il est possible d’en dessiner les contours, mais ce type de solitude s’exprime pleinement et uniquement lorsqu’il est vécu.

Alors, et seulement alors, si votre caractère n’est pas compatible avec les grands moments de présence à soi, c’est une autre histoire qui s’invite.


Aussi, lorsque j’enseignais l’entrepreneuriat à Paris 1, mon propos sur le sujet tenait en peu de mots, au fond :

« Le micro-entrepreneuriat, c’est comme un verre d’eau à moitié plein. »

Regarder la moitié pleine et tous ses avantages — fantasmés parfois — est une excellente chose, à condition de ne pas passer à côté de la moitié vide.

Car il arrive parfois que deux moitiés, si elles sont pourtant semblables a priori, n’occupent pas la même charge mentale, ni n’engagent la psyché de la même manière.


Le kilo de plumes et le kilo de plomb, en somme…







 
 
 

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